L’attitude du chrétien devant la souffrance

Depuis que le péché est entré dans le monde, la souffrance fait partie de notre condition d’être humain. Lors de sa vie d’homme parmi nous, le Seigneur l’a donc aussi connue. Nous nous posons souvent des questions à ce sujet, et en particulier celle de notre réaction face à la souffrance.

Nous pouvons être tentés de nous résigner et de l’accepter comme étant notre destin. Mais cela n’est pas une bonne réponse, parce que les chrétiens savent qu’ils ne sont pas les jouets du hasard. Au contraire, nous sommes dans les mains de notre Père. Nous avons aussi accès auprès de lui par la prière. Nous avons ainsi entre nos mains la possibilité d’agir sur nos vies avec le Seigneur, particulièrement durant les périodes où la souffrance nous harcèle.

Une autre attitude serait de nous rebeller et d’accuser Dieu. Dans ce cas, cela veut dire, même s’il est dur de l’entendre, que notre relation avec Dieu est peut-être mauvaise. Si nous laissons se développer en nous des pensées de révolte, nous risquons de nous éloigner de Dieu. Si nous estimons que Dieu est sévère, nous oublions qu’il est un Père qui aime en grâce et en vérité.

Dieu nous aime tels que nous sommes. Il veut, non nous punir, mais nous former. Il désire transformer nos questions en réflexions constructives qui nous feront progresser spirituellement. Si nous nous efforçons de regarder en haut, nous comprendrons que Dieu a un but pour nous, qu’il se propose d’accomplir en nous. Au lieu de nous décourager, nous nous approcherons de lui pour goûter la douceur de son amour. Parler ainsi n’est pas fuir le problème de la souffrance. C’est le résultat de l’expérience d’une vie à l’école de Dieu.

Un chrétien d’expérience rapporte que, jeune croyant, il avait noté une trentaine de questions difficiles auxquelles il n’avait pas de réponse. En les relisant des années plus tard, il s’est aperçu que la plupart d’entre elles avaient trouvé une réponse au fur et à mesure qu’il lisait les Écritures et apprenait à mieux vivre en communion avec Dieu. La question «Pourquoi la souffrance?» faisait peut-être partie de sa liste. Soyons assurés que, comme ce frère, si Dieu ne nous donne pas toutes les réponses, il veut fortifier et épanouir notre foi.