Gethsémané: les souffrances de Jésus devant son Père

Gethsémané signifie lieu du pressoir à huile, lieu où les olives sont broyées, pressées. Oui, à Gethsémané notre Sauveur a été comme écrasé, broyé, pressé par les souffrances qu’il allait endurer et dont il connaissait parfaitement l’intensité.

Il avait toujours échappé aux intentions meurtrières des chefs religieux; mais maintenant il va se laisser saisir, lier, mépriser par une foule hostile. Il entrevoit les interrogatoires, les insultes, les crachats, le supplice du fouet romain, la raillerie des soldats, la crucifixion, l’abandon de son Dieu pendant les trois heures de l’expiation. Étant véritablement un homme, il éprouve une angoisse profonde devant ce qui l’attend.

Ses trois disciples les plus proches ne lui sont d’aucun secours. Jésus doit traverser seul cette fin de nuit et la journée qui suivra, toutes deux terribles.

Il s’adresse donc à son Père. Il tombe sur sa face et le supplie de considérer s’il n’y a pas une autre solution pour sauver les pécheurs. Doit-il vraiment passer, lui son Fils bien-aimé, par ce terrible chemin de la croix, et subir la sainte et inexorable colère divine contre le péché? Mais il s’empresse d’ajouter en homme parfaitement obéissant: Que ta volonté soit faite.

Par trois fois, Jésus se jette sur sa face et supplie son Père. Sa sueur devient comme des gouttes de sang tant son angoisse est profonde. Elle est si intense qu’un ange vient le fortifier.

Quels sont alors les sentiments du Père en contemplant la douleur de son Fils bien-aimé? C’est son amour sans bornes qui donne son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle (Jn 3:16).