Rancune ou pardon?

La rancune est très proche de la haine et très éloignée de la grâce. Plein de jalousie, Caïn entretient de la rancune envers son frère Abel. Ce qui le conduit au meurtre. Même chose de la part de Saül vis-à-vis de David qu’il cherche à tuer. Les sacrificateurs et les pharisiens sont jaloux du Christ et le font crucifier (Mt 27:18).

La vie d’un chrétien a pour fondement la grâce de Dieu. On s’étonne donc d’apprendre que tel ou tel croyant a de la rancune envers une autre personne et parfois envers un frère ou une sœur en Christ.

Le Seigneur, lui, est admirable. Il n’a jamais éprouvé la moindre jalousie ni la moindre rancune. Par exemple, il connaît exactement l’état de l’âme de Judas, mais à aucun moment il ne manifeste à son égard la moindre inimitié! Sa dernière rencontre avec lui sur la terre est marquée par cette parole: Ami, pourquoi es-tu venu? (Mt 26:50). Soyons remplis de l’esprit de Jésus notre Seigneur, pour juger tout début de rancune et soyons pleins de sa grâce.

C’est possible! Ainsi Paul, après avoir été battu, est enfermé à Philippes; pourtant il ne conserve aucune rancune contre le geôlier. Quand les portes de la prison s’ouvrent d’elles-mêmes, il lui dit: Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici (Ac 16:28).

Si j’apprends qu’un frère ou une sœur a de la rancune contre moi, je dois agir comme le Seigneur l’a expliqué à ses disciples: aller voir ce frère seul à seul; puis, s’il ne veut pas m’écouter, le rencontrer avec une ou deux personnes et, s’il persiste, informer l’assemblée (Mt 18:15-17). Il est clair que je dois accomplir ces démarches dans un esprit d’humilité et de conciliation, sans aucun ressentiment. Le pardon doit être complet même si, comme malheureusement cela arrive, la réconciliation n’intervient pas immédiatement.

Que le Seigneur nous aide à ne pas conserver au-dedans de nous-mêmes quelque racine d’amertume qui pourrait produire des fruits détestables!